L’évolution du nustriscore fait débat, comment Lindt Dubai Style a conquis les rayons, un Gaspillage alimentaire encore trop important en GMS

ACTUALITÉS AGROALIMENTAIRE

Salomé Charrigton

3/16/20253 min read

1️⃣ L’évolution du Nutri-Score fait débat

📢 Le Nutri-Score évolue ! Le gouvernement a validé la nouvelle version de cet étiquetage nutritionnel le 14 mars 2025, après des mois de discussions et de tensions.

👉 Qu’est-ce qui change ?

🔸 Un algorithme plus sévère sur les produits ultra-transformés, mettant l’accent sur le sucre, le sel et les fibres.
🔸 Une meilleure différenciation entre les aliments complets et raffinés.
🔸 Des ajustements pour mieux valoriser les poissons gras riches en oméga-3 et les huiles moins saturées.
🔸 Une prise en compte de la présence d’édulcorants pour limiter leur usage en remplacement du sucre.

🧐 Pourquoi cette mise à jour ?

Adopté en 2017, le Nutri-Score a été critiqué pour ses limites. L’ancienne version pouvait donner une bonne note à des produits ultra-transformés pourtant peu intéressants nutritionnellement.

Mais tout le monde ne voit pas cette évolution d’un bon œil…
➡️ La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a longtemps bloqué la publication de l’arrêté, craignant un impact négatif sur des produits emblématiques comme le fromage et la charcuterie.
➡️ Finalement, elle a signé, mais avec des réserves sur les "effets de bord" pour les produits du terroir.

📉 Conséquences pour les industriels

🔹 La mise en œuvre reste volontaire, mais les marques ont deux ans pour adapter leurs emballages.
🔹 Selon Scan-Up, 30% des produits verront leur note se dégrader.
🔹 Certains industriels réagissent déjà : Intermarché a annoncé des modifications de recettes pour préserver un bon score.

👀 Et maintenant ?
Le Nutri-Score reste un outil au service du consommateur, conçu pour comparer des produits d’une même catégorie et non opposer des aliments incomparables (ex : fromage vs céréales).
Mais l’avenir de cet étiquetage pourrait encore évoluer sous la pression des acteurs du secteur agroalimentaire.

📝 Affaire à suivre !

2️⃣ Comment Lindt Dubai Style a conquis les rayons

Vous avez sûrement vu passer cette tablette de chocolat verte sur TikTok… Ruptures de stock, files d’attente, prix qui flambe… Mais comment un simple chocolat peut-il créer un tel engouement ?

📈 Un buzz fulgurant
💥 100 millions de vues en quelques jours.
💥 Un chocolat au lait fourré pistache & kadaïf, lancé en 2021 à Dubaï.
💥 Un phénomène analysé par Marcel Zbinden, psychologue de la consommation, qui y voit un cas extrême du pouvoir des réseaux sociaux sur nos choix alimentaires.

🍫 Lindt réagit… et frappe fort

👉 Décembre 2024 : Lindt lance une édition limitée (200 exemplaires) à Paris. Stock écoulé en 3 heures.
👉 Puis, une version industrielle, vendue uniquement dans les boutiques Lindt françaises. Épuisée en 10 jours.

🛒 La GMS s’en empare

📍 Où trouver la tablette ?
🔹 Carrefour est le premier à la référencer.
🔹 D’autres enseignes pourraient suivre, mais la disponibilité reste limitée aux magasins premium et boutiques Lindt.
🔹 Ruptures fréquentes : dans certaines villes, les rayons se vident en quelques heures.

💰 Un chocolat de luxe ?

🔹 9,99 € la tablette de 145g70 €/kg !
🔹 Une recette riche : 45% de pistache dans la garniture.
🔹 Un positionnement haut de gamme, qui joue sur l’effet de rareté et l’image de Dubaï = luxe.

🚀 Tendance de fond ou simple effet de mode ?
📊 Mode conjoncturelle ou tendance structurelle ?

🔥 Mais une tendance plus profonde se dessine…
1️⃣ L’ultra-sensoriel au cœur du plaisir alimentaire
Le craquant, la pistache, la texture fondante… Un plaisir multisensoriel qui séduit les consommateurs.

2️⃣ L’effet TikTok & la nouvelle prescription alimentaire
Après les framboises au chocolat Franui et les beignets à la feta, ce chocolat illustre le pouvoir des réseaux sociaux.

3️⃣ Le premium accessible, un levier de croissance pour la GMS
🔹 Même en période de tension budgétaire, les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour une expérience unique.
🔹 En crise, les petits plaisirs haut de gamme explosent (effet lipstick).

📌 Conclusion ?
📉 Le buzz peut retomber…
📈 Mais l’attrait pour les produits premium va structurer l’offre en GMS.

🔮 Et après ?
Lindt ne compte pas s’arrêter là :
🍫 Une barre chocolatée (40g, 3,99€) en approche.
🍫 Des pralines fourrées (90g, 12,99€) pour prolonger la tendance.

💡 Un cas d’école en marketing
🔹 TikTok, rareté et expérience sensorielle : les clés du succès.

3️⃣ Gaspillage alimentaire : Où en est-on vraiment ?

📢 24 kg de nourriture comestible jetée par Français chaque année.
➡️ L’équivalent d’un repas par semaine, directement à la poubelle !

📉 Un constat inquiétant

🔹 29% des grandes surfaces jettent plusieurs fois par semaine des produits encore consommables.
🔹 4% les jettent quotidiennement.
🔹 La loi Garot (2016) oblige pourtant les magasins > 400 m² à donner leurs invendus.

Des engagements RSE en recul ?

🔹 42% des entreprises envisagent de réduire leurs engagements environnementaux en raison du contexte économique.
🔹 En 2020, 55% des entreprises considéraient la RSE comme un levier de performance.
📉 En 2025, elles ne sont plus que 39%.

🥦 Pourtant, des solutions existent

🔹 Applications anti-gaspi : Too Good To Go, Phénix, SauveTonBio.
🔹 Magasins spécialisés : Nous Anti-Gaspi, Charlie’s Market.
🔹 Initiatives en GMS : Chronodrive a sauvé 457 tonnes de nourriture en 2024.

📜 La loi Garot, insuffisamment appliquée ?
Guillaume Garot pointe un manque de contrôle. 1/3 des supermarchés continuent à détruire des invendus.

📢 Des améliorations demandées :
✔️ Renforcer les contrôles.
✔️ Suivi de la qualité des dons aux associations.

🔮 Et maintenant ?
➡️ Organisation des États généraux de l’anti-gaspillage.
➡️ Transformer l’anti-gaspi en levier économique et non en contrainte.

💡 Un combat qui ne fait que commencer.

Sources :
📌 Voir la liste complète dans la version longue du podcast.